Ma solitude devant "Les monologues du vagin"
Non mais c'est incroyable ce que je suis capable d'endurer pour sortir avec une fille...
Depuis quelques jours, j'ai une fille dans ma ligne de mire. On va l'appeler Natacha. Elle est sympa, dynamique, toujours de bonne humeur. Et en plus elle a une chouette paire de seins (dont elle est plutôt fière).
En plus de ce kit de base pour attirer mon attention, il nous arrive d'avoir des conversations passionnées. Et lors d'un de nos débats vachement intellectuels, on en est venu à parler des femmes en général et tout. Les filles, elles aiment bien parler de généralité, j'ai remarqué. Et surtout de la condition de la femme, du féminisme, de tout ça. Souvent pour tester le mec avec qui elles parlent. J'ai remarqué ça aussi.
Du coup, fort de mon expérience à ce sujet, j'ai pas eu peur de partir sur ce terrain et je lui ai servi des banalités comme quoi c'est vraiment trop dégueulasse les différences entre les hommes et les femmes et tout.
Et puis elle a dû se douter de quelque chose parce que soudainement Natacha me sort : "T'as vu "Les monologues du vagin" ?". Je lui réponds que non. Que j'en ai entendu plein de bien mais que non, j'ai jamais eu l'occasion de voir cette pièce de théâtre. "Ben moi non plus, et justement, ça passe au théâtre Martin, ça te dit de m'y accompagner ?" Punaise mais comment que j'étais trop pris à mon propre piège !!!! Mais je ne pouvais pas faire machine arrière. Alors j'ai été obligé d'accepter son invitation.
Quelques jours plus tard, je me retrouve assis dans ce petit théâtre avec la crainte de me retrouver dans une salle entouré exclusivement de femmes. Parce que une femme à gérer, ok, c'est plus ou moins gérable, mais alors toute une salle de femmes avec moi tout seul au milieu, ben y'a pas de quoi être rassuré.
Et puis finalement, assez rapidement, sont arrivés des couples. Même pas des couples de lesbiennes. Carrèment des couples classiques. Un homme et une femme. Il y avait même pas mal de couples comparé aux femmes seules ou en groupes qui étaient présentes. Ahlala, c'était pas jojo de voir tous ces pauvres mecs qui s'étaient fait prendre au piège comme moi et qui, pour faire croire à leur copine qu'ils sont sensibles à la condition féminine, avaient été obligés de sacrifier une soirée pour venir ici.
J'avais envie de leur faire un signe de la main. Un truc dans le genre "Tiens bon, mon gars, t'es pas tout seul !" Mais ça risquait d'attirer l'attention des filles et là, croyez-moi, on cherchait plutôt à rester discret.
Sur la scène, y'avait trois chaises alignées et tournées vers la salle. On comprenait vite qu'il n'y aurait pas de mise en scène très poussées. Pourtant une petite roulade entre deux monologues, ça aurait pu être bien. Ca aurait mis un peu d'ambiance. Mais rien ne laissait présager un truc dans ce genre.
Pour seuls accessoires, à côté de chaque chaise, il y avait une table avec un verre d'eau posé dessus. Ca aussi ça laissait entendre que ça allait pas arrêter de causer. Au point qu'un petit verre d'eau serait nécessaire pour rafraîchir le gosier des comédiennes.
Et puis donc ça a fini par commencer. Les trois comédiennes sont arrivées et se sont assises sur les chaises. Direct. Même pas un p'tit grand écart comme ça juste pour la frime. Et direct ça a causé de trucs sérieux comme quoi leur vagin c'est un grand sujet de débat pour les femmes. Et donc pendant 1h30, j'ai écouté plein de trucs au sujet des vagins.
1h30 avec des histoires de rapports entre les femmes et leur vagin. Pierre Perret avait fait 4min sur des zizis. Et déjà, on pouvait trouver ça long. Ben là, c'était pareil. Mais 1h30 !!!! 1h30 de vagin !!!!!!!
Et tout ça pour quoi ? Pour rien !!!! Parce que j'ai rien retenu. J'ai pourtant essayé de m'y intéresser à tout ça. Vraiment. Mais j'y arrivais pas. A la sortie, j'ai demandais à Natacha si elle avait aimé. Elle m'a répondu que c'était vraiment instructif pour elle et qu'elle s'était reconnue dans quelques situations. Je n'ai pas osé demander lesquelles. De peur qu'elle évoque ses premières règles ou son clitoris.
Le pire, c'est quand elle a compris que tout ça m'embarassait et qu'elle m'a proposé d'aller manger : "Bon, on se fait un restaurant ? Tu voulais un japonais ?". Je me rappelais avoir évoqué cette possibilité avant le spectacle. Mais c'était avant. Parce que là, du poisson cru, ça me disait plus trop.
Références :
http://www.au-theatre.com/bdd/PageT/monologue.html