Le mort de la semaine : Louis de Cazenave (et puis aussi Erich Kaestner)

Kikou les vautours !!!! Aujourd'hui samedi, c'est à nouveau le jour du mort de la semaine !!!! Donc on y va sans tarder puisque la mort n'attend pas !

Mais tout d'abord, je tiens à préciser que ça n'a pas été facile de déterminer le mort de la semaine. En réalité, il y a un mort particulier qui a fait son actualité cette semaine. Un mort comme on n'en fait plus beaucoup à notre époque. Et puis hier soir, j'ai entendu parler d'un autre mort qui, si je devais m'en tenir aux règles que je me suis fixées, ne pourrait même pas être envisagé puisqu'il n'est pas mort la semaine dernière, mais tout de même, il aurait tout autant sa place ici, et finalement l'un ne va pas sans l'autre. Je m'explique....

Comme vous avez pu en entendre parler, l'un de nos deux derniers poilus de la première guerre mondiale s'est éteint dimanche 20 janvier, à l'âge de 110 ans. Il s'agît de Louis de Cazenave et il faut reconnaître que c'est pas n'importe qui. Du coup, il ne reste plus qu'un seul poilu : Lazare Ponticelli. Et en soi, c'est rigolo que le dernier survivant s'appelle Lazare :) Enfin moi, ça me fait marrer.

Anyway, donc voilà, le mort de la semaine, naturellement, c'est Louis de Cazenave.

Et puis hier, à la radio, j'ai entendu une nouvelle assez incroyable. Erich Kaestner est mort le 1er janvier 2008 à l'âge de 107 ans. Et qui que c'est Erich Kaestner ? ben Erich Kaestner, c'est le dernier poilu du côté des allemands. Enfin, c'est pas sûr à 100% parce que les allemands n'ont pas d'informations sur leurs vétérans de la première guerre mondiale. Mais bon, il y aurait de fortes chances pour que ce soit leur dernier poilu.

Bref, leur dernier poilu est mort le 1er janvier et tout le monde s'en fout. Personne n'a relayé l'info. En réalité, c'est l'annonce de la mort de Louis de Cazenave qui a attiré toute l'attention des media parce qu'en France, on en fait tout un foin. Et le poilu allemand, que dalle. C'est ce contraste qui a été révélé hier soir. Bref, c'est paillettes et confettis pour notre poilu, mais les allemands, ils en parlent pas beaucoup de leurs poilus.

Du coup, ce que j'ai décidé, c'est complètement con et inutile, mais je tenais quand même à le faire. Et je vais donc rendre hommage à la fois à Louis de Cazenave et à Erich Kaestner.

Ca se trouve, il se sont taper sur la gueule il y 90 ans. Parce que la guerre, ça nous fait faire n'importe quoi. Là-dessus, évidemment, rien de nouveau. Mais en plus, les conneries de la guerre perdurent même quand elle est finie. Et même quand l'uniforme tombe, on célèbre la mort des vainqueurs et on oublie celle des vaincus. Comme quoi, c'est pas la guerre qui est conne. C'est bien nous qui sommes cons. En temps de guerre comme en temps de paix.